En ce moment, on parle beaucoup de burqa. Mais d’où vient-elle ? Voici un extrait d’un livre de Tertullien, un Père de l’Eglise qui écrit aux alentours de 200. S’adressant aux chrétiennes, il écrit :
« Les femmes de l’Arabie, toutes païennes qu’elles sont, vous serviront de juges ; elles qui, non contentes de se voiler la tête, se couvrent aussi le visage tout entier, de sorte que, ne laissant d’ouverture que pour un œil, elles aiment mieux renoncer à la moitié de la lumière, que de prostituer leur visage tout entier. Là, une femme aime mieux voir que d’être vue. Voilà pourquoi une reine de Rome les déclarait très-malheureuses, de pouvoir aimer plus qu’elles ne peuvent être aimées, quoiqu’il soit permis de dire qu’elles sont heureuses, en ce qu’elles sont exemptes d’un autre malheur plus commun, parce que les femmes d’ordinaire peuvent être aimées plus qu’elles ne sont capables d’aimer. La modestie, imposée par cette discipline païenne, est plus pure, et pour ainsi dire, plus barbare que la nôtre. » (1)
Ce texte est à ma connaissance la plus ancienne référence à la burqa. On constate donc que le voile intégral n’a pas été inventé avec l’islam, mais est à l’origine une ancienne coutume tribale de l’Arabie païenne.
Pour l’anecdote, on remarquera que Tertullien ne trouve pas l’idée mauvaise et ne serait pas contre que les chrétiennes revêtent aussi cet habit.
Note
(1) Tertullien, Du voile des vierges, XVII.
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